Chaque année, c’est la même rengaine : doit-on interdire toute intrusion de la religion dans l’espace public ou doit-on faire des concessions ? Il y a quelques jours, j’avais déclaré comprendre la décision d’une école de Sargé à ne pas se fournir en viandes de substitution chaque fois qu’il y aurait du porc en plat principal. Tout simplement parce qu’il s’agit d’une cantine publique et que la religion n’y a pas lieu d’être.
Seulement voilà, certains internautes n’avaient pas manqué de rappeler que, dans ce cas-là, il fallait également supprimer le diner de Noël. Ce que j’ai trouvé fort de café dans la mesure où Noël est davantage une occasion de faire la fête plutôt qu’un évènement religieux en soi. Dans l’absolu, il suffirait de renommer Noël en « Fête de fin d’année » pour que personne n’ait rien à y redire. Contrairement à cette histoire de viandes de substitution qui, ici, ont clairement une valeur contraignante pour le chef cuisinier et ses équipes.
Celles-ci devant assurer des dépenses supplémentaires afin d’aller dans le sens d’une ou plusieurs religions (à savoir l’Islam et le Judaïsme). Au pire des cas, en ce qui concerne ce fameux diner de Noël, les familles juives et musulmanes qui ne veulent pas que leurs enfants y participent (soupir) n’ont qu’à leur interdire d’y participer <_< Ce qui serait, selon moi, passablement ridicule. Viennent ensuite les problèmes d’interdiction de visite du Père Noël dans certaines écoles ainsi que l’interdiction d’établir des crèches de noël dans certaines régions (notamment la Vendée cette année). Encore une fois au nom de la laïcité. Problème : la France reste un pays de tradition catholique et dont les dits-évènements font partie de ses racines profondes.
Faut-il donc les renier afin de ne pas bouleverser telle ou telle communauté religieuse ? Difficile de répondre à cette question. D’autant plus quand on sait que l’inverse est d’actualité avec des surfaces commerciales telles que Quick ou Carrefour qui n’hésitent pas à commercialiser uniquement de la viande halal dans certains quartiers à forte densité musulmane. Bien qu’il faille noter qu’il s’agit ici d’établissement privés et non publiques (la nuance est de taille). Bref, sujet très complexe et évidemment très sensible auquel il m’est difficile d’apporter une réponse claire. En attendant, chantons.
