Au moins, là, on comprend le message derrière le dessin. Ce qui n’est pas tout le temps le cas : en témoignent les caricatures de Nadine Morano en trisomique et celle du commandant du vol MH370 de la Malaysia Airlines. Qu’il s’agisse de l’une ou de l’autre, aucun vrai message n’était délivré si ce n’est celui de faire de la méchanceté gratuite. Ici, pour ce dessin concernant la mort du jeune Alayne, c’est un peu différent : le but est de dénoncer l’amalgame que font les européens sur les migrants en les assimilant à des violeurs depuis le scandale des agressions sexuelles de Cologne.
Soit entre 500 et 1000 agressions ayant eu lieu le jour du réveillon à la gare de Cologne. Sachant que celles-ci ont été coordonnées et ont également eu lieu dans d’autres villes telles que Zurich (Suisse). En France, à Versailles, une jeune femme a failli être violée par trois migrants mais a pu échapper au pire grâce à l’intervention d’un passager. En imaginant comment aurait grandi le migrant Aylane, Riss l’a donc inévitablement représenté en violeur. Contextualisé, on comprend que son dessin tend à se moquer de la « nouvelle » conception européenne du migrant. Un raisonnement par l’absurde en somme. Bref, vivement le mois prochain ?
