Depuis hier, la photo du petit Aylan Kurdi, réfugié syrien mort échoué sur une plage turque, ébranle les consciences et secoue les âmes. Sur la table : la question de la migration et du degré d’humanité qu’il convient d’y apporter. Certes, les associations d’accueil existent et pourtant, l’impression que ces migrants fuyant leur pays en guerre ne sont pas les bienvenus en Europe est vivifiante. Or, comme toujours avec l’humanité, il aura fallu une image choc pour que l’on réalise qu’un migrant était avant tout un être humain.
C’est ce qu’il s’était passé en 1972 au Vietnam, puis en Afrique noire en 1993. Nous-autres, à savoir toutes celles et ceux ayant eu la chance de naitre du bon coté du globe, avons besoin de voir l’horreur en face pour réaliser que quelque chose ne va pas et forcer les politiques à agir en conséquence. Aura t-on le même droit à la même mobilisation pour Aylan Kurdi ? Je l’espère. Certes, faire preuve de pragmatisme et de fermeté quant au fait que « L’Europe ne peut pas accueillir toute la misère du monde » est une chose, mais il serait bon de ne pas oublier l’essentiel : nous ne parlons pas ici de simples chiffres et autres données, nous parlons d’êtres humains. Aylan Kurdi avait 3 ans, son grand frère Galip en avait 5. Tous les deux avaient la vie devant eux. Désormais, ils ne pourront plus jamais grandir et réaliser leurs rêves. Mes pensées à eux et à leur famille.
