Lorsque j’ai entendu parler de l’attentat pour la première fois, je rentrais du collège. Et c’est sur le trajet du retour que je me rappelle avoir jeté un oeil sur l’une des télévisions d’un bazar du coin qui ne cessait de montrer les mêmes images en boucle. Celles d’un avion se fracassant dans une tour et une gigantesque explosion qui s’ensuit. Sur le coup, je ne sais pas si j’ai saisi la gravité de ce qu’il venait de se passer. Je sais simplement que mon expression a changé. Puis je suis rentré et j’ai compris. Nous étions le 11 septembre 2001 et beaucoup d’innocents venaient de mourir. Les tours s’étaient-elles effondrées à ce moment de la journée ? Je ne m’en rappelle plus. Le lendemain, notre classe a respecté une minute de silence et nous en avons parlé entre nous, dans les cours de récré et ailleurs. Avec nos amis, avec les professeurs, avec nos parents. Le sujet qui revenait le plus à chaque fois ? La souffrance des victimes. 2973 au total.
#11septembre : il est 16h, je rentre de l’école, radio allumée dans la voiture. Quand soudain, tout a basculé… pic.twitter.com/bjIosmSpPD
— Tonio ⚽️ (@AntF44) 11 septembre 2016
Et puis il y a eu le changement sécuritaire draconien dans les aéroports suivi du Patriot Act et l’avènement du Homeland Security aux USA. Il y a eu Guantanamo. Puis les guerres en Afghanistan dès octobre 2001 et en Irak dès mars 2003. Il y a eu les conséquences économiques et les multiples théories du complot. Suivies de la traque de Ben Laden finalement abattu le 2 mai 2011 par un commando des SEAL. Presque 10 ans après le 11 septembre 2001. Récemment, le Congrès US a autorisé aux familles des victimes de porter plainte contre l’Arabie Saoudite dont certains membres de la royauté sont soupçonnés d’avoir financé le commando terroriste.
Et entre temps ? Beaucoup d’attentats à travers le monde. Beaucoup trop. La France a elle-aussi été touchée. À Paris, Nice et ailleurs. Nous avons peut-être évité un attentat il y a peu et il ne fait aucun doute que d’autres âmes mortes prévoient de s’attaquer à notre territoire. Notre meilleure réponse face à cette mort qui nous entoure et, parfois, nous asphyxie —> Vivre. Vivre du mieux que l’on peut en respectant tous ceux qui nous respectent. Apprendre à vivre ensemble malgré nos différences et se concentrer le plus possible sur l’individu plutôt que sur toute une communauté. Mes pensées à toutes les victimes des attentats. Nous ne vous oublierons jamais.
