Aujourd’hui et à jamais, Paris est et restera en deuil. Et au delà de la portée nationale et internationale de ce drame, les Parisiens ont été particulièrement touchés. Directement lorsqu’il s’agissait d’un proche ou d’un membre de la famille tué de la manière la plus lâche possible. Indirectement, comme ce fut mon cas, lorsqu’il était question de proches d’amis ayant perdu leur vie dans ces attentats. Sans oublier l’impression tenace que nous aurions très bien pu être à leur place.
Qu’il s’agisse des fusillades dans le restaurant « Le Petit Cambodge » et le bistro « Le Carillon » (Xe arrondissement) ainsi que la brasserie « Café Bonne Bière » et les restaurants« La Casa Nostra »/« La Belle Équipe » (XIe arrondissement). De même, nous aurions pu être dans cette salle du Bataclan en train de danser et chanter ou dans la rue Jules Rimet (Saint-Denis) en train de nous promener avant d’être soufflés par l’explosion d’un minable kamikaze. Alors toutes mes pensées à ces 130 personnes qui avaient la vie devant elles et sont mortes pour leur liberté. Je le dis et je le répéterai à chaque occasion : nous ne vous oublierons jamais.
J’ai eu la nausée quand j’ai appris le nombre de morts… Une pensée pour leurs familles et amis.
Je ne sais pas si ces gens sont morts « pour leur liberté », mais ce que je crois surtout c’est qu’ils sont morts pour rien à cause des multiples négligences de nos autorités (absence de contrôle aux frontières, rétention d’info, inconscience du danger, inaction depuis 10 mois, désorganisation des services de renseignement…). Ce gouvernement ne peut pas s’exonérer de sa responsabilité vis-à-vis ce massacre programmé… Les services de police savaient que les salles de concert étaient des cibles et que des terroristes pouvaient et peuvent encore arriver sur notre territoire parmi les réfugiés. Mais sans feu vert en haut lieu et sans volonté politique, ils ne faisaient rien.