#Turquie : Les médias turcs montrent les tirs de l’hélicoptère de l'armée sur les civils. Plusieurs morts à déplorerpic.twitter.com/ly8dppTwvo
— kaillereh (@kaillereh) 16 juillet 2016
Un chiffre auquel il convient d’ajouter 1 140 blessés. Quant aux morts, il s’agirait de 161 loyalistes et 104 putschistes. Tel est le dernier bilan temporaire révélé par le chef de l’armée par intérim, le général Ümit Dündar, lors d’une conférence de presse organisé ce matin. Pour rappel, une partie de l’armée a tenté, hier soir, de renverser le gouvernement du président Recep Tayyip Erdogan en vue de « garantir les principes fondamentaux de la démocratie ». Rappelons que l’armée est depuis la création de la République Turque, le 1er novembre 1922, la garante du principe de laïcité (séparation entre le politique et le religieux) établi par le 1er président Mustafa Kemal Atatürk.
Or, Erdogan et son parti l’AKP sont issus d’une mouvance résolument islamiste et régulièrement montré du doigt pour museler l’opposition et recourir à des abus de pouvoir. Seulement voilà, ce que l’armée Anti-Erdogan n’a pas pris en compte, c’est que leur ennemi a été élu démocratiquement. À savoir qu’une large partie des citoyens turcs ont voté pour lui, ne le regrettent pas et souhaitent fermement son maintien au pouvoir. De même, l’ensemble des partis d’opposition ainsi que la communauté internationale ont appelé, en vertu de l’arrivée au pouvoir démocratique d’Erdogan, à la fin immédiate du coup d’état. Enfin, il ne faut pas oublier le rôle de stabilisation qu’a la Turquie vis-à-vis des réfugiés syriens et de la (récente) lutte contre Daesh. Rappelons que la Turquie a souvent été accusée de jouer un double jeu avec les terroristes en vue d’anéantir les rebelles kurdes anti-Daesh. Mes pensées aux victimes, à leurs proches et à leurs familles. Rien ne justifie la violence contre les citoyens.