La plupart des familles des victimes se disent enragées par ce qu’il vient de se passer. Car l’instituteur avait déjà essayé de se suicider auparavant. Et cette fois-ci il y sera parvenu. Par conséquent, aucun procès n’aura lieu pour le condamner et le punir des crimes qu’il a commis. Un procès que les parents et cette soixantaine d’enfants abusés sexuellement attendaient avec impatience en vue de pouvoir se reconstruire un tant soi peu. Tourner la page, passer à autre chose. Il faudra désormais trouver une autre manière.
Retour en arrière : fin mars 2015, le directeur et professeur de l’école primaire Ville Fontaine (Isère) est arrêté pour pédophilie à l’encontre d’au moins 11 élèves d’une classe de CP. Quelques mois plus tard, 50 nouvelles plaintes viennent s’ajouter à cette affaire morbide. Morbide et scandaleuse car le pédophile avait déjà été condamné pour détention d’images pédopornographiques en 2008. Et nous voilà désormais face à une nouvelle lacune administrative : l’établissement pénitentiaire de Corbas (situé près de Lyon) ayant failli à la surveillance d’un individu qu’on savait pourtant enclin à passer à l’acte. Interrogée sur la mort du monstre qui avait abusé d’elle, une petite fille a déclaré qu’elle s’’en fichait et était « contente qu’il soit mort ».