Un bilan catastrophique et qui préoccupe bien trop peu. En cause —> La crise que traverse le monde suite à la montée du terrorisme, l’instabilité géopolitique, la crise morale et la frénésie des populismes. Dans ces conditions, comment se soucier une seule seconde du Soudan du Sud ? Soit un pays qui, depuis trois ans, traverse une guerre civile barbare et sanglante. En mars 2016, l’Onu dénonçait des crimes contre l’humanité. Près d’un an plus tard, c’est l’état de famine qui est décrété dans plusieurs zones du pays. Notamment la région de l’Unity State dans le nord. Autrement-dit —> Des civils souffrent de malnutrition et certains meurent de faim et de soif.
Malheureusement, rien n’indique que la situation s’améliorera de sitôt tant les deux ethnies Dinka et Nuer semblent déterminées à s’entretuer jusqu’au bout. Pris en étau, les civils n’ont d’autre choix que de mourir ou de fuir en risquant la mort. Pour ne rien arranger une sècheresse importante frappe le pays et beaucoup d’hôpitaux soutenus par l’Onu sont régulièrement dévalisés et saccagés. Enfin, l’acheminement de l’aide humanitaire est de plus en plus compliqué. En cause –> Le danger encouru par les employés des organisations caritatives type Médecins Sans Frontières. « Les milice et les autres partis en guerre ne nous laissent pas intervenir sur le terrain […] Nous sommes nous-aussi visés par ces gens-là ». En plus du Soudan du Sud, le Nigeria, la Somalie et le Yémen sont également en situation de famine. Si rien de substantiel n’est fait d’ici les six prochains mois, 20 millions de personnes risquent de mourir.
