Patience infinie : c’est ce qui pourrait caractériser le mieux cet artiste australien s’étant spécialisé dans la sculpture dite hyperréaliste. Et effectivement, il suffit de jeter ne serait-ce qu’un coup d’oeil aux différentes oeuvres présentes à la Fondation Cartier pour être troublé par ce soin du détail à l’extrême. Que ce soit le regard triste et morne de la « Woman With Shopping » (3ème photo) ou encore la lassitude las -pléonasme- du gigantesque « Couple with an Umbrella » (photo de couverture), impossible de ne pas afficher une mine ébahie à la vue de ces monstres de travail. Les rides, les imperfections, les veines sous la peau, les rougeurs…rien n’est oublié et tout est réuni pour faire de ces modèles des chefs d’oeuvres de l’art moderne.
Au sous-sol est d’ailleurs présent un documentaire montrant le travail de Ron Mueck et combien cela lui demande un nombre incalculable d’heures et de pré-étapes avant de parvenir au résultat final. On notera en passant qu’aucune des sculptures n’affiche un optimisme digne des 30 glorieuses mis à part le volontairement superficiel « Drift » (4ème Photo). Digne reflet de la condition humaine ? À vous de le vérifier : la visite (pas plus de 30 minutes) en vaut clairement la chandelle. Quel dommage qu’il n’y ait pas l’ensemble de ses oeuvres.
Note YZ : 7,5/10
Visité en compagnie de la tonitruante Brenda
