Andrew (Mike Tellers), 19 ans, a comme ambition de marquer l’histoire du jazz en devenant le nouveau « Bird ». Mais y est-il vraiment destiné ? A t-il vraiment ce qu’il faut dans le sang pour atteindre l’excellence propre à l’élite des batteurs ? Une seule façon de le savoir : intégrer la crème de la crème des orchestres de jazz dirigé par le plus impitoyable et le plus violent des professeurs qu’il ait eu à subir de toute sa vie. Le nom est Terence Fletcher (J.K. Simmons) et celui-ci n’a qu’une seule obsession : trouver le nouveau « Bird ».
On m’avait déjà prévenu en amont de la qualité intrinsèque de « Whiplash » : je m’attendais donc à être un peu déçu comme il est de coutume avec ces films auréolés d’un voile de hype. Autant vous dire que « Whiplash » ne fait pas partie de cette catégorie mais plutôt de celle s’appliquant à vous foutre une baffe magistrale en matière de cinéma. Voire en matière d’art de vivre tout court.
Il n’y a pas qu’une raison expliquant la jouissance qu’est « Whiplash », il y en a toute une dizaine qui, ensemble, forme un tout de premier ordre. La photographie impeccable, une bande sonore flirtant avec demoiselle « Perfection, une mise en scène incisive et sans temps mort, un duo Teller/Simmons qui va indéniablement faire des étincelles aux prochains Oscars/Golden Globes/whatever…
Une histoire à la fois dramatique et puissante avec un message clair et sans concessions, une ambiance digne des plus grands films du genre, un binôme de personnages à la fois simples et complexes auquel on finit par s’attacher (même si on aurait apprécié un plus grand focus sur l’intimité de Fletcher) et, surtout, ce sentiment qu’on a affaire là à une oeuvre réalisée avec les tripes et qui ne donne envie que d’une chose : nous bouger le c*l et accomplir notre pu*ain de rêve. Quitte à y sacrifier notre vie au passage.