À force de surexploiter les ressources de la terre, l’humanité a finit par accélérer le réchauffement de la planète à un tel point qu’il lui a fallu adopter une solution draconienne. À savoir envoyer dans le ciel un agent refroidissant, le CW 7, qui aurait pour effet de faire baisser la température globale à un niveau idéal. Seulement voilà, les choses ne se passent pas du tout comme prévu et, d’un coup, d’un seul, une ère glaciale est déclenchée : tuant la quasi-totalité des êtres humains.
Quasi-totalité parce qu’un milliardaire fou, Wilford, avait eu l’idée de construire un train-arche destiné à survivre dans des conditions climatiques extrêmes. Mais quelque chose d’horrible se passa lorsque les passagers chanceux commencèrent à embarquer. La tête de train et le milieu de train pouvait mener la belle…tandis que la queue de train souffrait dans la misère, la famine, et le sang. Curtis (Chris Evans) est de ceux-là, et il en a assez. L’heure de la révolution a sonné.
Nous l’avions déjà remarqué avec Stoker, Snowpiercer confirme la chose : la présence d’un réalisateur asiatique, en l’occurrence coréen, à la barre d’un film US, change littéralement notre appréhension. Il y a un véritable travail réalisé autour de l’univers, la bande sonore fait l’objet de mille et un soins, puis, surtout, l’histoire est à la fois originale et passionnante. On ressent clairement la différence de ton US/Corée même si on pourra déplorer quelques longueurs et une caméra trop lourde.
De même, les personnages méritaient d’être plus travaillés : au lieu de ça, ils ne font que jouer leur rôle de manière assez linéaire. Mais, en contrepartie, quel cadre, quelle atmosphère, quelle originalité dans la mise en scène ! Et puis cette narration qui ne cesse de monter en puissance au fur et à mesure que le film, à l’instar du Transperceneige, poursuit son avancée. On regrettera que la toute-fin soit bâclée mais qu’importe, on tient là un bon divertissement.
