Vue de l’extérieur, April (Emma Roberts) parait s’en foutre de tout. De l’intérieur : c’est tout le contraire. Et il n’y a pour ainsi dire personne qui ne la comprenne : qu’il s’agisse de sa famille ou de ses amis. Quant aux amours, disons que c’est compliqué. Un mec par ci, un mec par là. Il y a bien Teddy mais il n’a pas l’air de vouloir faire le premier pas. Ensuite, il y a son coach de football Mr.B (James Franco)…un poil plus âgé qu’elle. Mais qu’est-ce qu’il est craquant.
Ha la famille Coppola : à croire qu’ils sont tous nés génies dans la réalisation. Ici, la nièce ressemble davantage à sa tante dans la mesure où on y retrouve la même ambiance désinvolte et torturée d’une jeunesse sacrifiée sur l’autel de la consommation et de la reconnaissance sociale. Surtout, les dialogues sont bien écrits et participent à donner une véritable identité aux personnages principaux. Un crédit à remettre à Gia Coppola mais aussi James Franco puisqu’il est l’auteur du scénario (tiré d’un recueil de nouvelles).
Quant à l’acteur, il reste fidèle à ses performances passées et offre une belle prestation : de même pour l’ensemble du cast que l’on sent appliqué à transmettre l’attitude névrosée et maladive de leurs personnages. Puis Emma Roberts est définitivement magnifique. Dommage que le rythme ne soit par à-coups discordant. De même, on aurait aimé une fin plus ouverte et moins floue. En l’état, on a l’impression d’avoir assisté à une histoire forte en émotions mais d’en avoir loupé tout l’épilogue. Frustrant. Heureusement que la BO, signée Devonte Hynes et évanescente à souhait, est là pour rattraper le tout.