John Reid (Armie Hammer) le ranger immortel, Tonto (Johnny Depp) l’indien fantasque, et un cheval albinos : un drôle de trio qui semble pourtant donner des sueurs froides à Butch Cavendish et sa bande. Raison : Butch a tué et dévoré tout cru le cœur du frère à John. Et ça, le ranger ne compte pas le laisser passer. Mais, en fervent défenseur de la loi, va t-il livrer le tueur à la justice ou bien se faire vengeance au nom du sang versé ?
Quant à Tonto, celui-ci semble ourdir une lourde vengeance contre ceux qui, maintes années auparavant, ont valu à sa tribu d’être entièrement décimée. Même si celui-ci a sa part de responsabilité dans l’histoire : chose dont il ne veut plus entendre parler sous peine de sombrer dans une folie sans fin. Mais, assoiffé de sang, Tonto fera t-il la paire avec John Reid l’assoiffé de justice ?
Si je m’attendais à ça : Lone Ranger est de fait un bon film ! Et les critiques US à son encontre paraissent autant injustifiées que ce Disney est surprenant dans son approche. Cannibalisme, critique acerbe d’une Amérique s’étant fondée sur une pile de cadavres indiens, cynisme sur la conception de la loi qui peut parfois être représentée par des bandits…Lone Ranger adopte une approche résolument noire et profonde. Est-ce cette vision d’une Amérique pas aussi proprette qui aurait autant déplu aux américains ? Ou bien encore le surplus de violence et de scènes borderline pour un Disney ?
Reste que le film n’est pas exempt de défauts. À savoir de nombreuses longueurs des passages inutiles, des personnages sous exploités, et une narration maladroite. Reste qu’à coté de ça, on se retrouve avec une ambiance Far-West du plus bel effet, un humour omniprésent (bien que parfois maladroit), une bande son de qualité, une réalisation lisible, et, enfin, une séquence de fin absolument mythique et digne d’un Disney (donc bardé de scènes abracadabrantes). À la manière d’un John Carter, Lone Ranger détonne dans la production Disney et ce pas forcément pour le pire.
