Hushpuppy et son père vivent en lisière du Bayon. Propriétaires d’une ferme, eux et les villageois ne désirent pas recourir à l’aide de leur gouvernement malgré la hausse des températures et la fonte des glaciers qui menacent de déclencher des inondations. Pourtant, Hushpuppu ne peut s’empêcher de se faire du soucis car son père, Wink, semble atteint d’une maladie grave.
Condamné, celui-ci ne veut rien laisser paraître à sa fille jusqu’au jour où il réalise qu’il est trop tard. Va alors s’ensuivre un périple à la fois contre la tempête, matérialisé sous la firme des redoutables Aurochs, et le désir d’Hushpuppy d’aller retrouver sa mère disparue et d’ainsi abandonner son père.
Rêve éveillé, on serait tentés de comparer Les Bêtes du sud sauvage à l’Odyssée de Pi tant les destinées des deux héros paraissent semblables : à savoir un parcours difficile vers le passage à l’âge adulte. A ceci près que l’Odyssée de Pi regorge de passages fantastiques et merveilleux alors que ceux des Bêtes du sud sauvage sont plus bruts et davantage enracinés dans une réalité à la fois onirique et chaleureuse.
Côté bande son, celle-ci sublime le film par des passages épiques, fougueux et exaltants. Impossible également de ne pas citer l’émouvante prestation de la petite, étrange et énergique Quvenzhané Wallis ainsi que celle de Dwight Henry qui impressionne dans son rôle de paternel à la fois aimant, violent et viscéralement attaché à la vie. A voir l’esprit apaisé, « Les Bêtes du sud sauvage est un voyage aux frontières du réel et du rêve qui ne devrait pas vous laisser indifférent. Vous voilà prévenus.
