Gray ne peut plus tenir en place depuis qu’il a appris que lui et son grand frère Zach allaient faire un séjour au parc d’attractions le plus célèbre au monde : Jurassic World. Or, aujourd’hui est le Jour J. Gray est excité comme une puce, Zach un peu moins. Les dinosaures, tout ça, il s’en moque un peu à vrai dire. Par contre, il se demande s’il pourra enfin passer du temps avec sa tante Claire (Bryce Dallas Howard) qu’il n’a plus vu depuis 7 ans maintenant. Et pour cause, celle-ci est la vie-présidente de InGen et, par extension, de Jurassic World. Programme du jour —> présenter aux investisseur la nouvelle sensation du parc : l’Indominus Rex.
Dire que j’attendais ce film est un euphémisme. Plus qu’une attente, Jurassic World a viré à l’obsession puis, je dois l’avouer, à une grosse période de doute suite aux différents trailers distillés tout au long de la promo. Au final, l’inquiétude était-elle justifiée ? Fort heureusement…non. Jurassic World est bel et bien à la hauteur de nos attentes. Du moins de la plupart. Pour le moment, pourquoi ne pas nous attarder sur le parc lui-même ?
C’est l’un des grands défis relevés avec brio par Jurassic World : donner ENVIE aux spectateurs de réserver un billet aller-retour au Costa Rica histoire de visiter ce parc fantastique peuplé de dinosaures vivants. À partir du moment où Zach et Gray embarquent sur la navette, le fantasme d’être à leurs cotés ne fait que monter en flèche. Qu’il s’agisse du monorail offrant une vue d’ensemble sur le parc, des balades aquatiques bordées par moult herbivores, des bébés tricératops qu’on a juste envie de voler histoire d’en avoir un à la maison ou des mini-randonnées en gyrosphère au beau milieu des Apatosaure, Stégosaures et Parasaurolophus. Sans compter la séance « Dégustation de chèvre » par le T-Rex ou le spectacle aquatique du Mosasaurus.
Sur ce point, Jurassic World parvient à réaliser ce que Jurassic Park n’avait jamais eu l’occasion d’entreprendre : soit la concrétisation du rêve de John Hammon de voir des enfants (petits et grands) s’émerveiller et écarquiller les yeux devant des créatures disparues il y a plusieurs millions d’années. Et c’est d’ailleurs le principal atout du film : ce coté Grand Spectacle. Lequel ne fait que se confirmer dès lors que l’Indominus Rex, créature hybride et hautement intelligente, parvient à s’échapper de son enclos.
À partir de cet instant, on en prend littéralement plein la vue. Entre les séquences de course-poursuite haletantes, la chasse entre l’Indominus et les soldats puis, évidemment, la débandade totale des visiteurs face à l’évasion spectaculaire des dinosaures, notre podomètre de sensations fortes est au max du max (-‸ლ) Et encore, je n’ai pas évoqué les raptors : fascinants, effrayants…et touchants à la fois de par leur relation très particulière (oserais-je dire humaine) qu’ils ont tissé avec Owen Grady (Chris Pratt).
SPOILERS
L’un des gros points forts du film d’ailleurs : être parvenu à nous convaincre qu’il est possible de bâtir un lien de confiance entre l’homme et le dinosaure. Notamment sur le dernier quart qui, mamamia, atteint une jouissance totalement hors-contrôle lorsque vient le moment pour l’Indominus d’affronter la mascotte incontestable de Jurassic Park –> le Tyrannosaurus Rex. Un combat totalement épique, doublé par une musique magistrale, et qui conclut à coups de feux d’artifices ce quatrième opus. Malheureusement, et parce qu’il fallait bien les aborder un jour, Jurassic World n’est pas sans défauts. Loin de là.
/SPOILERS
Là où le bas blesse véritablement, c’est qu’on ne retrouve à aucun moment, je dis bien à aucun moment, les frissons de Jurassic Park premier du nom. Voire de « Lost World » qui avait pour lui quelques séquences bien angoissantes. Ici, nope, toute l’emphase s’est concentrée sur le coté Grand Spectacle/Blockbuster et on ne frissonne jamais. De quoi être assez dégouté si on y prend trop gare. Deuxième gros défaut : la perfectibilité des effets spéciaux sur certaines scènes. Beaucoup moins pardonnable pour un gros film tel que Jurassic World. Heureusement, ils ne sont pas si nombreux que ça…mais quand même <_<
Qu’en conclure ? Tout simplement que JW respecte la plupart de ses promesses en nous faisant à nouveau rêver sur ce fantasme humain qu’est la possibilité d’être face à des dinosaures en chair et en os. Ça+ le plaisir totalement sadique de voir des humains se faire étriper par quelques carnivores échappés ci et là ㄟ( ▔∀▔ )ㄏ Ajoutez à ça une belle tranche d’humour, un casting tout sauf ridicule (même Omar et son French Accent xD) et, enfin, une réalisation sensationnelle as f*ck. À voir et revoir sans modération tout en gardant bien en tête qu’on n’y retrouvera jamais les frissons d’autan.