Depuis qu’il est sorti de prison, Joe Ransom (Nicolas Cage) tente d’avoir une vie rangée et sans histoires malgré la rage qui l’habite. Il dirige une équipe d’abattage de bois et dépense l’oseille dans les putes, l’alcool, et les cigarettes. Oui, il devrait sans doute arrêter mais à quoi bon ? Surtout que Joe vit dans une ville où, bien que beaucoup de monde le respecte, certains souhaiteraient aussi lui faire du tord. Mais tout va s’accélérer lorsque Gary (Tye Sheridan), 15 ans et motivé comme jamais, va venir lui demander un job.
J’ai toujours su que Nicolas Cage était un grand acteur. Il suffit simplement de le faire jouer dans des bons films pour que l’homme délivre une prestation du tonnerre. Dans le cas de Joe, son personnage, violent, dépendant, mais soucieux de bien faire, transfigure l’écran. De même pour le jeune Gary qui offre un jeu remarquable. De manière générale, c’est toute la direction d’acteurs qui est de qualité. Aucune fausse note : tout est dans le jeu.
Quant à l’histoire, celle-ci n’ambitionne pas de révolutionner le genre mais demeure solidement embarquée via une intrigue et, surtout, une narration sans faille. Et que dire de la bande son épousant sans cesse la mise en scène ? Que penser de cette ambiance extrêmement sombre et brute de coffre ? Pas à dire : « Joe » est un excellent pied-à-terre vis-à-vis de la classe ouvrière redneck et sa facette la plus violente (le père de Gary…). À voir d’urgence si on s’intéresse un tant soi peu au sujet.