Alan Turing (Benedict Cumberbatch), mathématicien et génie incompris de ses pairs, a bien du mal à se faire une place en ce monde. Il faut dire que ses compétences sociales frisent le zéro et qu’Alan a bien du mal à affronter ses démons à une époque où les discriminations ont encore la dent dure. Nous sommes en 1940 et l’Allemagne nazie pilonne l’Angleterre d’une flottée de bombes. Seul moyen de contre-attaque : monter une équipe spécialisée et décrypter le dispositif Enigma que les allemands utilisent pour coordonner leurs frappes.
Impressionnant Benedict Cumberbatch. Sa prestation est telle qu’elle parvient à faire oublier la profession du personnage qu’il incarne : à savoir mathématicien et cryptologue. On a connu plus sexy et captivant ! Et pourtant, bon gré, mal gré, le réalisateur Morten Tydlum (quasiment inconnu au bataillon) parvient à insuffler une certaine cadence à son « Imitation Game ». Et ce jusqu’au bout du biopic.
En cela, Cumberbatch est brillamment soutenu par les personnages secondaires dont, au premier rang, la brillante et touchante Keira Knightley (Joan Clarke) qui parvient à insuffler la touche féminine qu’il fallait pour une telle oeuvre. Et n’oublions pas les prestations du champion d’échec Matthew Goode (Hugh Alexander) et « MI:6 Mastermind » Mark Strong (Stewart Menzies). On aurait aimé que l’histoire se termine bien mais non, pas à cette époque où on administrait des prises de stéroïdes aux homosexuels afin de les « guérir » de leur maladie. Ce qui revenait tout simplement à une castration chimique. Alan Turing se suicidera le 7 juin 1954 en ingérant du cyanure.
