Depuis que sa fiancée a été retrouvée violée et assassinée, Ignatius Martin (Daniel Radcliffe) s’est plongé dans le désespoir le plus total. D’autant plus que tout le monde croit, à tort, qu’il est le principal responsable. À moins qu’il n’ait eu un coup de démence et ne se souvienne plus de rien ? Non, c’est impossible. Et c’est acculé par la peine, le doute, la haine, et l’envie de vengeance qu’Ignatius va, un beau jour, se retrouver affublé de cornes du démon. Son nouveau pouvoir : faire ressortir le vice chez toutes les personnes qu’ils croisent.
Ça faisait longtemps que je n’avais pas été autant énervé par un film. Du début à la fin, on assiste à une adaptation grossière, ridicule et hyper symbolique du combat contre le bien et le mal. Déjà, rien que le pitch énerve : à savoir un mec qui se retrouve avec des cornes de bouc sur la tête, tout le monde s’en fout en passant, et qui finit par se transformer en nouveau Lucifer après un combat final déplorable. Ok.
Quant à la narration en elle-même, celle-ci use et surabuse de raccourcis scénaristiques tantôt prévisibles, tantôt dignes d’un film destiné aux enfants de 12 ans. Sauf que ça ne l’est pas : la noirceur du film est bel et bien là (meurtre, viol, vices à gogo) et on se surprend parfois à être choqué face à la violence de certains passages…immédiatement contrebalancée par le ridicule de la mise en scène. Pas étonnant que Alexandre Aja ait galéré à trouver des distributeurs pour ce film sous MDMA.
Je me demande même comment il a fini par s’y prendre. Probablement grâce à la présence de Daniel Radcliffe qui, malgré sa forte immersion dans ce rôle de dark emo, n’arrive pas à convaincre. Et ne parlons pas du reste des personnages : tous aussi autistes les uns que les autres. La palme revenant incontestablement au méchant dont les actions sont tellement incohérentes et ridicules qu’on se retrouve obligé d’en rire. Bref : à éviter cordialement.
