Alors qu’il devait fêter son cinquième anniversaire de mariage avec sa femme Amy (Rosamund Pike), Nick Dunne (Ben Affleck) réalise que celle-ci a mystérieusement disparu. Alertant immédiatement la police, celle-ci va rapidement orienter son enquête sur Nick et son comportement pour le moins anormal. Pourquoi agit-il de manière aussi détachée ? N’avait-il vraiment que des sentiments bienveillants à son égard ? Ou cachait-il, comme Amy semblait le craindre, une seconde nature autrement plus sombre ?
Avant toute chose, ce qu’il faut comprendre avec « Gone Girl » est qu’il s’agit d’une caricature de notre société et sa propension à tirer des conclusions sans avoir en main tous les éléments. Résultat : les dialogues sont volontairement surjoués et, si on ne prend pas gare à cet aspect, on risque rapidement de se retrouver déphasé par rapport à l’intrigue et la réaction de l’ensemble des protagonistes.
Ce n’est qu’une fois après avoir compris cela qu’on saisit toute l’ingéniosité du film et à quel point sa narration est redoutablement efficace. Laquelle peut s’appuyer sur un duo Affleck/Pike de choc qui, de par leur simple présence à l’écran, apporte beaucoup (sans oublier le travail impeccable de Neil Patrick Harris). Oui, la fin pourra paraitre un peu trop « off » et c’est un point sur lequel David Fincher aurait dû retravailler. Quant au reste, c’est un sans faute et un véritable plaisir que d’assister à une telle leçon de cinéma.