Pamela Lyndon (Emma Thompson) n’en démord pas : jamais elle n’acceptera de céder sa Mary Poppins à ce fieffé impérialiste de Walt Disney (Tom Hanks). Malheureusement, les ventes de son roman phare commencent à se tasser, et le manque d’argent à se ressentir. À contrecoeur, Pamela va alors accepter de se rendre au domaine de la souris afin de discuter de ce projet ridicule d’adaptation cinématographique. C’est le début d’une longue et pénible collaboration.
Mon coup de coeur de la semaine, et de loin. Pour dire, ça faisait depuis «Tel Père, Tel Fils » que je n’avais pas été ému aux larmes par un film. Enfin « aux larmes », façon de parler, un Homme ne pleure jamais. Mais comment rester insensible face à ce choc entre une réalité humaine triste, cruelle, froide, et des rêves gorgées de soleil, d’espoir et d’amour symbolisés, tour à tour, par Pamela Lyndon et Walt Disney.
Car à travers l’une, on découvre l’autre, et on se rend compte à quel point des oeuvres telles que celles de Disney sont essentielles pour ne pas sombrer dans le cynisme et le désespoir le plus total. Que nous resterait-il sans nos rêves ? Probablement pas grand chose. Humour pince-sans-rire, Emma Thompson et Tom Hanks au sommet de leur art (sans oublier Colin Farell, épatant dans son rôle du père de Pamela), et une réalisation narrée à la perfection. Rêvons, c’est tout ce qu’il nous reste.
