Presque. Guts est presque arrivé à bout du « dieu marin ». Mais alors qu’il s’approche du but, le peu de forces qui lui restaient l’abandonnent et notre héros s’écroule. Heureusement, il semblerait que d’autres créatures marines, plus pacifistes, aient décidé de lui venir en aide. Elles + un mystérieux petit bambin qui, depuis quelques temps, ne cesse d’accompagner Casca partout où elle va.
Mais à quoi joue Kentaro Miura ? Non seulement l’intrigue du dieu marin était de trop, en plus d’être embarrassante au niveau de la narration (on croirait à un mauvais HS), mais il en rajoute encore une couche avec une histoire annexe de Guts durant sa jeunesse. Tout cela en gardant en tête que Berserk en est rendu à un rythme de publication d’un tome par an. C’est comme Claymore mais en pire.
Autrement dit : au lieu d’aller à l’essentiel et faire avancer l’intrigue, Miura opte délibérément pour des histoires H.S qui ne font rien d’autre que rallonger artificiellement la durée de vie de son oeuvre. Je vais peut-être en choquer certains mais j’ai l’impression que l’auteur n’en a plus rien à faire de Berserk et continue à dessiner des planches juste histoire de payer ses impôts chaque année.
Puis cette ambiance Disney Land qui n’en finit plus depuis que Guts est tombé sur la joyeuse troupe d’Isidro/Shierke/Farnèse/Serpico. De seinen hyper sombre, violent et gore, Berserk s’est transformé en shonen qui aurait pu être potable s’il avait adopté le même rythme de publication (soit un tome tous les trois mois). Là, pour l’occasion, c’est du pur foutage de gueule. Et il est hors de question que je cautionne une telle paresse. En espérant que le nouvel arc qui débute, centré sur Falconia, remette enfin Berserk sur le droit chemin.