Mariante aimerait passer en 2nde générale mais ses notes plus que moyennes l’empêchent d’être ce qu’elle appelle une « élève normale ». Or, ayant déjà redoublé sa 3ème, Mariante n’a pluse le choix –> c’est soit le CAP, soit rien ! Mariante choisit rien. Et c’est dans cet esprit défaitiste que la jeune fille finit par croiser la route de trois banlieusardes libres comme l’air et insolentes comme pas deux. Leur nom : Fily, Adiatou, et la meneuse, Lady.
Je dois avouer avoir été assez emballé par cette « Bande de Filles » dans la mesure où la réalisatrice Céline Sciamma semble avoir cerné les problèmes qui se posent à une fille lorsqu’elle originaire d’une cité. À savoir un contexte géosocial peu évident à partir du moment où l’on choisit de réussir ses études. Qui plus est, elle ose montrer le paradoxe de ces familles africaines qui, alors qu’elles sont pauvres et ne peuvent pas assurer correctement l’éducation d’un enfant, choisissent pourtant d’en faire deux/trois/quatre derrière.
Résultat : une éducation gorgée de lacunes, un environnement vicié et un entourage qui vous descend par le bas plutôt que de vous porter par le haut. Sans compter une société qui, à force de préjugés, vous incite à vous détourner du monde du travail pour d’autres voies moins reluisantes. Quant au casting, que dire si ce n’est qu’il est plein de vie ? Des dialogues qui sonnent vrai et un message sans ambages porté à la société sous toutes ces couches –> « Nous avons échoué ».
C’est ce point qui fait tout l’intérêt du film. Quand bien même nous déplorerons ci-et-là quelques faiblesses scénaristiques et autres personnages secondaires tombant dans la caricature. Il y en même qui diront que le film n’est qu’un énorme cliché ambulant. Ce qui n’est pas mon avis ! Ici , nous avons le droit à une oeuvre tantôt dure, tantôt drôle, tantôt triste, tantôt optimiste. Une vie pas facile puisqu’elles ne l’ont pas forcément choisi. Et pourtant, pas le choix –> Il faut vivre !