Homme libre, Solomon Northup (Chiwetel Ejiofor) se fait kidnapper par des crapules finis qui n’hésitent pas une seule seconde à le revendre sur le marché en tant qu’esclave. Dépouillé de ses papiers, Solomon ne parvient pas à prouver son identité et se fait racheter par un propriétaire d’une plantation négrière. C’est le début de douze longues années de servitude et de soumission face à l’homme blanc.
Inspiré d’une histoire vraie, 12 Years impressionne par sa réalisation passionné et la qualité de sa mise en scène. Dommage que le scénario ne soit aussi romancé et que nombre de personnages ne versent dans un manichéisme somme toute assez basique. Du coup, cela ne permet pas aux (très) bons acteurs de se démarquer même si on restera impressionné par la prestation d’ensemble.
Dommage que la narration ne soit aussi linéaire : un rythme davantage cadencé et parvenant à nous prendre de revers aurait été parfait. Reste que le film de Steve McQueen demeure de bonne facture même si on devine le coté « Oscar » de par certaines scènes un brin convenues. Quoiqu’il en soit, 12 years est l’un des meilleurs films sur l’esclavage qui, sans détours, nous permet de réaliser à quel point cette période était honteuse pour l’humanité toute entière.