Dans le genre « Faites ce qu’on vous dit, pas ce qu’on fait », ce gouvernement est un exemple en la matière. Lors de la dernière conférence de Davos, en mai 2015, Michel Salpin, ministre des Finances, n’aurait eu de cesse d’envoyer des remarques sexistes à certaines femmes journalistes présentes sur les lieux pour couvrir l’évènement. Par exemple, un « Ah ! Mais qu’est-ce que vous me montrez là » lorsqu’une journaliste ramasse son style tombé par terre. Mais la ligne est franchie lorsque le ministre entreprend, selon les journalistes Stéphanie Marteau et Aziz Zemouri, de claquer l’élastique de la culotte d’une reporter. Pourquoi ? Parce que celle-ci porte un pantalon taille basse et qu’il la trouve à son goût.
Légitimement révoltée par ce geste, la journaliste s’en prend verbalement à Michel Sapin qui ne comprend pas pourquoi une telle réaction. Le cabinet du ministre des Finances justifie même ce geste en déclarant qu’il ne s’agit que d’une simple « blague potache ». Quant à sa chargée de communication, celle-ci fait état de sa perplexité face à « la tournure qu’a prise l’affaire ». Et pourtant, face à la nouvelle ampleur prise aujourd’hui par cette histoire, Michel Sapin apporte désormais un démenti catégorique face à ces « allégations inexactes et calomnieuses ». Tout en se réservant le droit d’une action en justice contre les deux journalistes. On se demande bien pourquoi il n’a pas encore franchi le pas. L’occasion de vous inviter à jeter un oeil à cette tribune de journalistes femmes quant au sexisme ambiant au sein de la politique française.
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