Le peu de fois où j’entends parler de l’industrie pharmaceutique, il y a toujours un rapport avec une tactique de brigand. Généralement, il s’agit d’un laboratoire qui, après avoir conçu et breveté un médicament, met ce dernier sur le marché à un prix indécent. Et qu’importe si certains n’ont pas les moyens de se le procurer, qu’ils crèvent <_< Ici, il s’agit plus ou moins du même procédé à l’exception près que Martin Shkreli, 32 ans, est un investisseur. Et c’est via son fond d’investissement que Martin a racheté le laboratoire Turing Pharmaceuticals ainsi que les brevets de médicaments sous sa coupe.
Immédiatement, l’attention du rat d’égout se porte sur le Daraprim : médicament conçu il y a maintenant 60 ans pour le traitement de la toxoplasmose. Soit une affection parasitaire qui, chez les personnes atteintes de cancer et/ou du sida, peut déboucher sur des poussées de fièvre, des accès de fatigue voire des lésions oculaires, cardiaques et neurologiques. À terme, celle-ci peut provoquer la mort du patient. Et c’est ce médicament, commercialisé auparavant au prix de $13.50 le comprimé, que Martin a décidé de prendre pour cible en le proposant désormais à $740.00. Soit une augmentation de plus de 5000%.
Or, sachant que le Daraprim n’a pas d’alternative générique et n’est toujours pas tombé dans le domaine public, les patients n’ont d’autre choix que de se le procurer s’ils veulent pouvoir vivre sans souffrir…voire vivre tout court. Fort heureusement, et parce qu’on ne vit pas (encore) dans une société 100% capitaliste, une enquête fédérale a été lancée contre le gugus pour « activités financières illégales » et une certaine Hillary Clinton a décidé de s’emparer du dossier afin de vite faire redescendre sur terre Martin Shrek. Lequel n’en serait pas à son coup d’essai. Tête de rat.
