Sa réaction est plutôt juste et, surtout, sans langue de bois. Interrogé, par exemple, sur la non-présence de jeunes des cités à la Marche Républicaine, Jamel a clairement regretté leur absence. Et pour cause, entre ceux qui balancent des théories du complot et ceux qui justifient les attentats, voire admirent les terroristes, il y a effectivement un gros problème. Or, ayant vécu sa jeunesse en cité, Jamel ne le nie pas. « La frustration peut faire naitre des monstres » : Jamel avait pu le voir, chez certains qui, à l’époque, revendiquaient très clairement leur haine de la France.
Sauf qu’à l’époque, il y avait encore cette notion de respect du professeur, du parent, bref, le respect d’au moins une institution. Aujourd’hui ? Celle-ci a disparu au profit d’un radicalisme obscurantiste et abruti au possible. Cela étant dit, lorsqu’il dit que l’islam n’a rien à voir avec ce qu’il s’est passé, la réponse est peut-être un peu plus complexe que ça comme le montre cette (longue) interview du philosophe Michel Onfray (bien qu’elle soit loin de faire l’unanimité). Ce n’est que le début d’un long débat.