Dix-sept heures de travail forcé par jour, quatre heure de repos, une journée de pause chaque mois et demi : le quotidien de la Pussy Riot Nadezhda Tolokonnikova s’apparente à un enfer. Sa prison : la « colonie » pénitentiaire de Mordovie. À savoir l’un des endroits les plus répressifs de toute la Russie. Nadezhda a bien tenté, au début, de contester ces conditions de détentions en affirmant notamment que le code du travail n’imposait que 8 heures de travail maximum. Peine perdue. Celles qui osent réclamer 6 à 8 heures de sommeil (le minimum syndical pour bien dormir) se font sévèrement réprimander (humiliations et insultes) par une unité spéciale.
La punition peut même aller jusqu’à être forcée de rester toute la journée dans le lokalka, sorte de passage entre deux camps où il fait un froid glacial. Face aux refus répétés de la prison à vouloir la considérer comme un être humain, Nadeshda a donc entamé une grève de la faim à partir d’hier. Espérons qu’on lui donne raison. Parce que être traitée ainsi pour avoir chanter une prière punk devant une cathédrale, c’est juste immoral.