Une ville fantôme, voilà ce qu’est devenu Fukushima depuis le tsunami du 11 mars 2011 et l’explosion nucléaire qui a suivi. Une catastrophe qui aurait pu être évitée si toutes les précautions de sécurité avaient été prises par les dirigeants de la centrale. Seulement voilà, ces derniers ont préféré se voiler la face et minimiser le risque de « Catastrophe naturelle » en vue d’empêcher une fermeture le temps de construire les aménagements nécessaires. Résultat : une ville entière sacrifiée sur l’autel de l’égo humain.
Et pourtant, jour après jour, semaine après semaine, mois après mois, les anciens habitants de Fukushima n’ont pas abandonné l’idée de revenir vivre dans ce qui reste leur foyer. « Quand j’ai dû quitter Fukushima, je n’y ai pas seulement laissé ma maison, j’y ai laissé une partie de mon âme. Si vous saviez combien j’espère la retrouver avant qu’il ne soit trop tard » déclare, en feignant un sourire, un vieux résident de la ville.
Voilà pourquoi, petit à petit, des « nettoyeurs » interviennent sur les habitations. Afin que, un jour, Fukushima puisse renaitre de ses cendres. « Afin que cette page de sang et de toxines puisse, à jamais, être tournée ». À l’heure où j’écris ces lignes, 40.000 citoyens japonais ont pu regagner leurs demeures. Et qu’importe les risques encourus, l’essentiel est d’être rentré à la maison. Pour de bon.