Il y a deux jours, plus de 1500 migrants ont tenté d’atteindre l’Angleterre via l’Eurotunnel. Un d’entre eux est mort dans la tentative. Or comme de coutume, c’est la ville de Calais qui a accueilli sa dépouille. Car il faut savoir que Calais, implanté sur le littoral de la Manche, occupe une position passerelle entre l’Angleterre et la France via l’Eurotunnel. Résultat : les migrants tentent d’accéder au tunnel via Calais, et les migrants meurent à Calais.
En attendant, tout le monde rejette la faute sur l’autre. L’Eurotunnel déplore un manque de moyens de l’Etat, Calais, de plus en plus atteint sur le plan économique, critique un manque de volonté politique, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, rejette la faute sur l’Eurotunnel et son « manque d’efforts nécessaires » et, enfin, certains politiques accusent Londres et son code du travail laxiste. Lequel facilite le travail des clandestins en ne leur demandant pas de carte d’identité lors des embauches. Au beau milieu de cette partie de ping-pong ? Ce même afflux massif de migrants qui, pour la plupart, finiront morts et enterrés. Ça promet.