Il tentait notamment de venir en aide à la minorité Rohingya du pays. Laquelle est une communauté musulmane vivant à la base en Birmanie mais contrainte à l’exil car considérée comme « problématique » par ce pays dont la religion officielle est le bouddhisme. Contrairement au Bangladesh où 90% de la population est de confession musulmane. Ce qui n’empêche pas les migrants rohingya d’être parqués lors de leur arrivée à la frontière dans des camps de réfugiés souvent décriés pour leurs conditions de vie rudimentaires.
Et pourtant, Moussa Tchantchuing, 28 ans, fut incarcéré le 22 décembre dernier au Bangladesh car suspecté d’activités en lien avec le terrorisme. Aujourd’hui, nous apprenons qu’il a été libéré et exonéré de toutes charges après une mobilisation très importantes des internautes sur le net. Pour autant, la réputation de Moussa est quelque peu écornée par ces accusations et notamment le fait qu’en France, les comptes bancaires de son association aient été fermés par la Société Générale et le CIC sans qu’on en sache pour autant la raison. Quoiqu’il en soit, le fait que « Religion » et « Humanitaire » puissent se conjugue implique inévitablement de potentiels risques de déviance et, à terme, un nouveau débat de société.