« Les attentats du mois de janvier auraient dû suffire ». Voilà, en une phrase, ce que reprochent certaines des familles et proches des victimes des attentats à Paris. À savoir une absence totale de mesures sérieuses quant à la prévention de massacres sur le sol français entre le moment de la fusillade de Charlie Hebdo (7-9 janvier 2015) et celui des attentats à Paris. Pourquoi les fameux fichés S, ces radicalisés à l’islam et susceptibles de représenter un danger imminent, avaient-ils la possibilité de circuler librement dans l’espace Schengen ? Pourquoi ces mêmes fichés S ne sont-ils pas systématiquement suivis, contrôlés et appréhendés au moindre comportement suspect ?
Pourquoi a t-on continué d’autoriser des mosquées salafistes promouvant un discours de haine à l’égard des « non croyants » ? Et pourquoi la justice française est-elle aussi laxiste en matière de répression pénale ? Tant de problèmes qui auraient dû être résolues depuis une dizaine d’années et surtout après le drame de Charlie Hebdo. Pourtant, il y a eu que des effets d’annonce et très peu de décrets d’application. Voilà pourquoi je comprends la colère tout à fait légitime de ces proches de victimes. Parce qu’il est insupportable d’attendre passivement un nouveau drame avant de se donner force et moyens de lutter contre l’oppresseur. Mes pensées à toutes celles et ceux qui ont perdu un proche. Courage.