Il s’agit, pour le moment, de la seule espèce à faire preuve d’un comportement criminel interespèce. Un bouleversement de paradigme qui, il y a une cinquantaine d’année, n’existait pas (ou peu). Dorénavant, de nombreux chimpanzés auraient recours au meurtre afin de résoudre un conflit. Fragmentés en groupes sur un même territoire, ceux-ci se mettraient même à lyncher, et parfois tuer, tout chimpanzé ne faisant pas partie de la fratrie.
Certains experts avancent la théorie que ces meurtres ont un lien avec la déforestation à grande échelle ainsi que le braconnage. Ces pratiques humaines ayant eu pour effet de réduire leur territoire, les chimpanzés, auraient alors commencé à s’entretuer. Pression de la survie ? Observation et mime de leurs bourreaux ? À moins qu’il ne s’agisse d’une évolution interne.
C’est l’avis d’un collectif international de chercheurs qui, à contre-courant de ce qui vient d’être dit, avancé la thèse que les chimpanzés ont évolué d’eux-même, et sans aucune influence, vers ce chemin meurtrier. Comme si le meurtre faisait, in fine, partie de leur nature. Seraient-ils donc semblables à l’homme à ce point ? Une chose est en tout cas certaine : la présence de l’être humain dans le monde animal n’a, globalement, apporté que des catastrophes.