C’était prévisible. Après avoir annoncé la mort du terroriste de l’attaque de Berlin, de plus en plus de reproches fusent sur l’absence de contrôles aux frontières européennes. En cause —> Le fait que le jihadiste ait pu voyager en train de l’Allemagne vers la France puis de Chambéry à Turin avant de prendre une liaison ferroviaire à Milan est très inquiétant. Ce n’est que là-bas qu’il sera enfin débusqué et abattu. Comment a t-il pu traversé autant de frontières sans être inquiété ? Telle est la question à laquelle devront répondre les gouvernements allemands et français. Schengen doit-il être démantelé ? Sachant que le nouveau Ministre de l’Intérieur, Bruno Le Roux, avait annoncé un renforcement des contrôles à la frontière franco-allemande dès l’attentat commis.
Il va désormais falloir qu’il s’explique sur cette défaillance sécuritaire qui aurait pu nous coûter très cher. Rappelons que le terroriste était armé lors de son interpellation. Depuis l’instauration de Schengen en 1985, il est possible de voyager de pays européen en pays européen sans passeport. À l’exception de la Bulgarie, de la Croatie, de la Roumanie et de la Suisse. D’où cette volonté de rétablir les contrôles frontaliers entre pays membres. Sans compter un afflux massif des investissements en matière d’infrastructures douanières. Pour autant, les opposants à une suppression de Schengen rétorquent que même avant 1985, il y avait des attentats et que la corrélation entre leur nombre et Schengen est loin d’être évidente. Pour autant, on ne peut s’empêcher de penser que le terroriste ne serait pas arrivé à Milan si nous avions eu des contrôles frontaliers dignes de ce nom. Affaire à suivre.
