Stanley Crawford (Colin Firth), aka le fameux prestidigitateur Wei Ling Soo, est un pragmatique. Un vrai de vrai. Sans compter une bonne grosse dose de cynisme et d’arrogance propre aux adorateurs de Nietzsche. Oui, Stanley adore Nietzsche et, parce que le monde n’est que pur rationalisme et que Dieu est mort, celui-ci s’emploie à décrédibiliser tous les affabulateurs cherchant à exploiter la misère des gens en se prenant pour ce qu’ils ne sont pas. Prochaine victime sur la liste de Stanley : la jeune « médium de génie » Sophie Baker (Emma Stone). Sophie et son ravissant sourire…
Je crois que je fais une overdose de Woody Allen (même si j’avais adoré son Blue Jasmine de l’année dernière) : la faute à une narration semblable d’un film à l’autre et une mise en scène qui, de facto, ne bouleverse pas grand chose. Oui, c’est propre. Oui, le cast fait souvent mouche. Oui, il y a une certaine ambiance. Mais on se retrouve toujours face aux mêmes ficelles qui font que, fatalement, certains décrochent.
Concrètement, je n’ai franchement ri à aucun moment et il n’y a que la scène entre Stanley et sa tante, lorsqu’il réalise qu’il aime Sophie malgré l’absence totale de logique qui justifie une telle obsession (un comble pour lui), que j’ai trouvé particulièrement bien écrite. De même, Emma Stone est impérativement fabuleuse et j’ai l’impression que, en la faisant avoir une relation amoureuse avec Stanley, Woody Allen tente de justifier sa relation avec Soon-Yi Previn (fille adoptive de son ex-conjointe). MAIS ce n’est qu’une supposition. Après tout, je ne suis pas médium.