De minuscules cages en acier à l’appel de Mère Nature. Il était temps que ces 33 lions et lionnes exploités par des cirques sans coeur aient le droit à une seconde vie. Détenus au Pérou et en Colombie depuis leurs naissance, Ricardo, Joseph, Simba, Kiara et bien d’autres de leurs semblables ont vécu un véritable enfer. Crocs défoncés pour éviter qu’ils ne mordent, pouces coupés pour éviter qu’ils ne griffent, sans compter les sessions régulières de coups de fouet/bâton en vu de les conditionner à réaliser des tours de cirque. Jusqu’à récemment, ces félins n’ont fait qu’endurer sévices sur sévices.
Il aura fallu attendre l’année 2016 pour que les gouvernements de Colombie et du Pérou adoptent une loi interdisant aux cirques d’exploiter des lions pour leur business. A partir de là, l’association de défense Animal Defenders s’est proposée de réhabiliter l’ensemble des lions concernés. Il aura ensuite fallu l’intervention des forces de l’ordre pour que les cirques de la mort daignent livrer les fauves. S’en est suivi un long et éprouvant voyage au terme duquel nos 33 bêtes ont toutes été migrées dans la réserve de l’Emoya (Vaalwater, Afrique du Sud). D’abord confinés dans un « petit espace » (1000 fois plus vaste que leurs cages), les limites seront peu à peu repoussées d’ici les prochains mois afin que les matous puissent s’habituer à leur nouvelle vie. Une vie avec un grand V.