Sachant que les officiers avaient été prévenus qu’il s’agissait probablement d’une fausse arme à feu. Il faut croire que « probablement » ne fait pas partie du jargon des policiers du Cleveland (Ohio, US) : lesquels, après avoir sommé le jeune garçon de lever ses mains en l’air, l’ont abattu de deux balles lorsque celui-ci a refusé d’obtempérer. Il aurait apparemment tenté d’attraper sa fausse arme si on se fie aux déclaration des deux agents présents sur place.
L’arme mise en cause n’était donc qu’un pistolet à bille inspiré du pistolet semi-automatique. Certes, l’arme aurait pu être véritable : mais qu’est-ce qui aurait empêché les policiers de tirer avec leur taser plutôt qu’avec leurs armes à feu ? Rien vu qu’ils étaient à distance de tir pour le faire. En août dernier, un homme avait également été abattu parce qu’il transportait un pistolet en plastique dans un supermarché.
Dimanche dernier, une députée, Alicia Reece; a proposé une loi visant à obliger les fabricants de faux pistolets à barioler ces derniers de couleurs vives ainsi que de bandes fluorescentes. Histoire que ce genre de drame ne puisse plus jamais se reproduire. Quoiqu’il en soit, le débat s’est, une nouvelle fois, orienté sur la ségrégation policière vis-à-vis- des afro-américains : les deux victimes citées étant de couleur noir. J’ai l’impression que ça ne cessera jamais.