Une évacuation prévue de longue date. Ce qui explique la non-surprise des migrants et l’attroupement de plusieurs dizaines de manifestants venus leur témoigner de leur soutien. Vers 6h20, des heurts ont éclaté avec les forces de police qui ont répliqué à coups de lacrymogène. Plusieurs lancers de projectiles ont été dirigés à leur encontre. Confinés à même le lycée Jean-Jaurès (XIXe arrondissement), les migrants sont actuellement recensés. Au total, 200 à 300 migrants squatteraient l’établissement (actuellement en travaux) depuis le 21 avril dernier. À l’extérieur, tout le quartier a été bouclé et plusieurs bus se sont garés non loin. Selon certaines sources, il semblerait que des riverains n’aient pas pu se rendre à leur travail du fait du périmètre de sécurité.
Quant aux affrontement entre manifestants et forces de l’ordre, la situation semble d’être calmée. Un collectif d’aide aux migrants, La Chapelle, tente de négocier avec les autorités en vue d’éviter l’expulsion vers des centres d’accueil. Du coté des migrants, il va sans dire que ces derniers sont sous le stress. Certains tentent de faire valoir leur droits à l’asile, d’autres indiquent leur intention de rentrer au pays malgré le danger. « C’est trop dur la vie en France. Je veux rentrer chez moi ». Avec l’évacuation de Stalingrad il y a deux jours, celle du lycée Jean-Jaurès tend à faire état d’une politique de migration plus stricte de la part du gouvernement.
