« Je ne peux pas me mettre à l’abri, je ne peux pas les laisser parmi ces bêtes, il faut que j’y retourne ». Tahira Qazi était la directrice de l’école de Peshawar (Pakistan) depuis 2006 et, lorsqu’on lui a demandé d’aller se réfugier dans des bâtiments situés en dehors de l’enceinte, celle-ci a refusé net. Pourquoi ? Car sa priorité n°1 était d’être aux cotés des enfants. À savoir tous ces écoliers dont, en tant que principal, elle avait la responsabilité.
Alors Tahira Qazi y est retournée. Et elle s’est faite capturée puis brûlée vive par les talibans qui ont obligé tous les élèves à regarder le supplice jusqu’à la fin. Quel genre d’être humain est capable de tels actes ? Cela dépasse tout entendement et je n’arrive pas à croire qu’il puisse exister de tels monstres sur Terre. Pourtant, cela est bien le cas. Et ils seront punis pour cela. Quant à Tahira Qazi, c’est une héroïne : non seulement pour le Pakistan mais le monde entier.
Elle aurait pu sauver sa vie mais a décidé de la risquer pour celles d’enfants dont elle avait la charge. Elle-même était mère de trois enfants qui, désormais, devront apprendre à vivre sans sa présence. « Peu importe que vous soyez bon ou mauvais en classe, elle vous appréciait pour ce que vous étiez et n’hésitait pas à vous demander si tout allait bien dans votre vie […] Elle était stricte, oui, mais profondément bienveillante » témoigne l’un de ses élèves. Mes pensées à Tahira Qazi, sa famille, et tous les élèves de l’école de Peshawar.