C’est bien ce qu’il me semblait : les services météo de la Côte d’Azur auraient dû afficher un niveau de vigilance rouge et non orange. Seulement voilà , la lame d’eau qui s’est abattue sur la région était tellement soudaine et imprévisible, du fait que ça n’était, de mémoire humaine, jamais arrivé auparavant, qu’une sorte d’inconscience généralisée chez Météo France s’est propagée. De fait, si le département des Alpes-Pyrénées avait observé une surveillance continue du phénomène, alors l’alerte rouge aurait probablement été donnée.
Ce qui aurait permis de bloquer les autoroutes, d’imposer un couvre feu aux habitants et de sensibiliser ces derniers quant aux consignes de survie à appliquer. Cela n’a pas été fait…et cela devra désormais être fait à l’avenir. Autre problème bien connu dans ce type de situation catastrophe : l’urbanisation des zones inondables. Soit la destruction des garrigues, le bétonnage du littoral et toute ces surface rurales qui, ainsi transformées, ne parviennent plus à absorber et évacuer les surplus d’eau. Ainsi conjugués, ces facteurs aboutissent forcément à ce type de scénario dramatique. Seulement voilà, il n’y a rien que l’on puisse faire en l’état.
Raser les zones à risque ? Improbable tant les conséquences économiques seraient sévères. Cesser sur le champ les permis de construction ? Idem, le modèle économique de la région de Côte d’Azur fonctionne principalement sur le secteur de l’immobilier et des tas de préfectures seraient ruinées si on en venait à appliquer de telles mesures. Voilà pourquoi il est nécessaire de sensibiliser les populations des dites-zones afin qu’elles aient connaissance des risques et puissent, le cas échéant, adopter le comportement adéquat. Qu’importe si cela a un impact sur le tourisme. Pour l’heure, les inondations ont fait 17 morts. Mes pensées aux victimes et à leurs familles.
