Adoptée aujourd’hui par près de 140 états, la nouvelle convention de Genève montre qu’elle se donne les moyens de réduire la production et l’usage du mercure à travers le monde. Rappelons que le mercure est un métal lourd utilisé pour produire de l’électricité via la combustion du charbon et les activités d’orpaillage et de déforestation où le mercure est respectivement présent lors de l’extraction de l’or (727 tonnes par an) et l’abattage des arbres libérant du coup le mercure retenu dans les sols (260 tonnes par an).
Les principaux pays concernés proviennent essentiellement d’Asie, région n°1 dans la production mondiale de mercure pour sa consommation d’électricité, et d’Afrique/Amérique du sud en ce qui concerne les extractions minières. Et le problème est à prendre au sérieux puisque l’exposition au mercure est responsable de sérieux troubles de santé pouvant causer des problème au niveau respiratoire et digestif ainsi que la perte des dents et des troubles psychologiques.
Les premiers concernés sont bien évidemment les personnes en contact direct à l’exposition au mercure lors de son extraction et de sa combustion mais pas seulement puisque une étude a montré que les quantités de mercure déversées dans les cours d’eaux et océans avaient doublé tout le long du dernier centenaire. Et qui dit contamination des eaux dit contamination des poissons consommés quotidiennement par…nous-mêmes.
Et ça ne s’arrête pas là puisque les dentistes eux-aussi utilisent du mercure lors de la réalisation de nos amalgames dentaires. Si nous ne voulons donc pas perdre nos dents et dire adieu aux sushis, ce qui serait plutôt regrettable, il est donc essentiel d’agir au plus vite pour réduire dramatiquement les émissions de mercure dans le monde. De même, la question du stockage et du traitement des déchets autre que par les solutions actuelles se pose de manière urgente.
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