« 22 ans de dictature qui prennent fin aujourd’hui ». Arrivé au pouvoir via un Coup d’Etat en 1994, Yahya Jammeh est élu Président de la Gambie dès 1996. Pour être ensuite réélu tous les cinq ans jusqu’à aujourd’hui. Jammeh, 51 ans, briguait un cinquième mandat qui aura été rejeté par la population. Et pourtant, vu le nombre de fois où un « Président » défait électoralement s’est accroché au pouvoir en Afrique, il y avait matière à s’inquiéter. On a d’ailleurs frôlé une guerre civile vu que, Jammeh refusait initialement de reconnaitre sa défaite. Ce qui explique pourquoi seuls les résultats des petites villes ont été publiés en premier. Alors que la capitale Banjul et les autres grandes villes étaient censées être dévoilés de prime abord. Le futur ex-président bloquait les résultats avant de se faire raisonner par son entourage.
#Gambie, Les électeurs sont appelés aux urnes le jeudi 1er décémbre pour choisir leur président de la république pic.twitter.com/6ZwLat1aLz
— #AFRICA24 (@AFRICA24TV) 30 novembre 2016
Yahya Jammeh le dictateur qui s’assumait comme tel, concède la victoire. Et c’est une véritable surprise ! Même les diplomates les plus au fait de la situation géopolitique en Gambie et en Afrique sont surpris par cette heureuse issue. Il faut dire que le pays traverse une crise extrême —> 500.000 habitants (sur deux millions) ont choisi de migrer ailleurs et de traverser la Mer Méditerranée. La misère, la corruption, la violence du régime militaire de Jammeh, le caractère de despote de Jammeh… Lequel est allé jusqu’à couper Internet et le réseau téléphonique pendant la campagne. Sans compter l’interdiction de manifester dans les rues. Et les massacres d’opposants. Journalistes inclus. Allez savoir pourquoi un tyran comme lui a cédé face à la démocratie et la victoire d’Adam Barrow, 29 ans. En espérant que le reste des dictatures africaines suivent le même chemin.